Drs P (Heinz Hermann Polzer) photo : Jan Zandbergen

Il n'existe pas de cas avéré où un loup en bonne santé ait attaqué un être humain.
Moi aussi j'ai exprimé ceci des milliers de fois.
Cette déclaration est fausse, mais ce n'est qu'en 2000 et 2002 que deux grandes études ont été réalisées dans ce domaine :

1. 
   Le Rapport Linnell, une étude de 18 scientifiques européens et de biologistes de l'Institut norvégien "Norsk" (Institut des sciences naturelles), a été publié en 2002. Les scientifiques ont examiné des documents du 16ème au 21ème siècle. C'est le premier examen détaillé des attaques de loups sur l'homme en Amérique du Nord, Europe, Inde, Chine et Japon.
   
2. Le rapport McNay apparait après une attaque de loup sur un enfant en Alaska en 2000. Mark E. McNay, un biologiste de la faune aquatique et terrestre de l'Alaska, a répertorié 80 rencontres entre des personnes et des loups ayant eu lieu depuis 1900 en Alaska, au Canada et au Minnesota. Il voulait mieux comprendre pourquoi les loups attaquent et comment faire face à de telles situations.

Dans les siècles passés, la peur du loup a été une des principales raisons de la destruction des loups dans le monde entier. D'un autre côté, vous constatez dans les différentes cultures qui respectent les loups comme les Esquimaux et les Indiens qu' ils ne voient pas le loup comme dangereux. Dans la Bible également (Matthieu 10.16), le loup a été décrit comme une menace pour les moutons, mais pas dangereux pour les humains.

© Elli H. Radinger lors de son enquête sur les loups à Yellowstone.

Plusieurs chasses organisées pour attraper l’animal - dont certaines avec plus de 20.000 agriculteurs et des soldats - n'aboutirent à rien. Puis, en Mars 1765, un grand loup fut tué, sur lequel de nombreuses cicatrices et des traces de batailles étaient visibles. Cet animal a été identifié comme le loup du Gévaudan. Mais au milieu d’octobre 1765, un loup tua de nouveau deux garçons. Après ça, il y eut un peu de répit. Mais un an et demi plus tard survinrent de nouvelles attaques. Le 1er Juin 1767, quand un autre grand loup fut tué, il y eut la paix. Et donc ce loup fut accusé lui aussi d'être le loup du Gévaudan. Dans l'estomac de l'animal, on avait en effet trouvé des restes humains. L'animal fut embaumé et transporté à la Cour de Versailles. Son corps était cependant tellement décomposé à son arrivée, qu'aucune analyse complète n'était plus possible et le chasseur ne reçut pas la récompense promise. Entre 1740 et 1767, dans le sud de la France, en essayant de tuer cet animal, 2000 loups furent tués.
On spécule toujours à propos du loup du Gévaudan. Il y a encore deux questions: est-ce que l'animal est effectivement un loup et les victimes étaient-elles tuées par le même animal ou par des animaux différents?
Par la description précise de la taille et la couleur de la fourrure des loups tués, il est certain que ce n'étaient pas des loups mais des hybrides de loups. Des chiens qui ont été croisés avec des chiens de garde (chien de montagne) par les bergers. Il y a aussi d'autres théories allant d'une hyène échappée d'un zoo et dans certains cas il pouvait même s’agir d’un tueur en série. Mais au fil des années, les scientifiques n'en sont pas moins convaincus que les deux loups étaient en fait des hybrides de loups et qu'un ou plusieurs animaux ont été les auteurs de ces morts.
En outre, dans tous les pays d'Europe, il existe des histoires de loups qui ont tué des hommes.
Mais la haine contre le loup était si grande que ces histoires ne doivent pas être prises trop au sérieux. Ce qui ne signifie pas que des loups n’auraient pas tué des humains.
Il est beaucoup plus important d'examiner comment on étudie la mort d'être humains par des loups aujourd'hui.

• La plupart des rapports d'attaques de loups sur l'homme viennent de l'Inde et d'Asie centrale. Les attaques en Amérique du Nord et au Canada principalement sont examinées de près et permettent d'avoir des indications sur les motifs des loups lors d'attaques sur les humains.
  On doit clairement répéter que les loups sauvages ont une grande peur pour l'homme. Cette crainte de l'homme est comme on l'appelle un comportement instinctif, mais également un comportement acquis. Les biologistes supposent que si des loups attaquent l'homme, c'est que quelque chose s'est mal passé.
  Les enquêtes suivantes concernent des loups sauvages. Les attaques de loups sur l'homme de nos jours ont fortement chuté. Cela entre autres pour les raisons suivantes:
  La population de loups se redresse après une éradication presque complète d’une façon lente.
• Les loups agressifs étaient les premiers à mourir, seuls les loups timides ont une chance de survie. Cette crainte pour l'homme a été transmise à leur descendance.
• Du fait du développement du vaccin contre la rage peu d'animaux souffrent encore de cette maladie. 
• A notre époque, les enfants sont encore très rarement utilisés en tant que gardien de bétail. 
• Beaucoup de gens se sont déplacés des zones rurales vers les zones urbaines. 
• Il y a suffisamment de proies pour les loups et ils ne doivent plus capturer les animaux de compagnie pour assouvir leur faim et, par conséquent, il y a moins de conflits. Il y a donc peu de mentions d'attaques d'humains par des loups; ce ne sont que des faits sporadiques qui sont illustrés de manière plus détaillée dans la presse.
  

Lorsque les loups attaquent leur proie pour manger, les biologistes parlent d'attaques de prédateurs ou d'attaques de proies. Les victimes d'attaques de proies sont essentiellement des enfants et des femmes, tandis que la plupart des attaques de loups enragés sont dirigées contre des adultes. Des loups enragés surviennent généralement en hiver et pendant le printemps; les loups qui tuent les gens comme proie, le font en général à la fin de l'été. La raison supposée est que les loups, à ce moment, ont besoin de plus de proies pour nourrir leurs jeunes. Et pendant l'été, plus de gens passent du temps dans les zones où il y les loups.
Fait intéressant: les attaques de proies en Europe au cours des 100 dernières années ont complètement arrêté.

Les loups défendent leurs jeunes très courageusement contre les ours et les lions de montagne, mais rarement contre l'homme. Il y a beaucoup d'histoires relatant que les parents vont et viennent en jappant dans le coin tandis qu'un trappeur ou des biologistes prennent les chiots des tanières. Il est clair que la crainte pour l'homme est plus grande que l’amour maternel. Et même si ils ont défendu leur fils dans une situation où ils s'en sentaient obligés parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen, les loups tentent de mordre dans les mains, les jambes ou les bras pour attraper. Sans blesser grièvement l'homme et ensuite s’enfuir.

Les loups ont eu pendant toutes ces années bien plus de mauvaises expériences avec l'homme que l'inverse. Par conséquent, ils évitent les routes et les établissements humains. Pourtant, ils peuvent s'adapter suffisamment pour vivre près des gens. Le loup dans les Abruzzes près de Rome posent régulièrement problème en adaptant son comportement, surtout si il y a des gens qui encouragent ce comportement en leur donnant à manger.
La question de l '«accoutumance» à la population est essentielle si le contact avec les gens a un caractère temporaire ou s'il s'agit d'un besoin naturel plus ciblé. Il existe de nombreux cas, en particulier dans les parcs nationaux, où les loups reniflent autour et au milieu du terrain de camping, et peut-être même occasionnellement emportent un objet avec eux, mais sans grand intérêt pour les humains. Le problème de ces rencontres peut venir quand les loups voient des gens en relation avec la nourriture.